Autoformation

     Pour les chercheurs qui travaillent sur la dimension existentielle de ce concept, l'autoformation, c'est  l'action du vivant qui se dote lui même de sa propre forme dans une relation symbolique avec son environnement (cf. Francisco Varela, l'Arbre de la connaissance). Cette définition me paraît fondamentale, être vivant, c'est être en formation, au sens de produire sa propre forme. Cette définition, qui s'appuie sur les recherches les plus récentes de la biologie, nous permet d'envisager la formation bien au delà des quelques moments "formels" pendant lesquels l'être humain se forme : école, université, formation continue etc. Pour cette approche que Gaston Pineau nomme bio-épistémologique, chaque expérience de la vie, la plus insignifiante soit-elle, participe de ce processus vital.

     Des chercheurs québécois en sciences de l'éducation, (Bruno Bourassa et al, 2000) parlent également "d'apprentissage expérientiel". Ils nous proposent pour illustrer ce geste de l'autoformation un schéma en boucle de rétroaction conçu initialement par David Kolb:

                       

Voir le site du Cégep de Chicoutimi

     

      Mais ce concept d'autoformation renvoie à une dimension paradoxale de la pratique pédagogique. S'il s'agit bien de "redonner le pouvoir aux apprenants", le pouvoir-savoir du formateur n'en n'est pas moins là, lui aussi. Pour résoudre ce paradoxe, Gaston Pineau propose un modèle tripolaire de l'autoformation :

 

Auto (Soi)

hetero (les autres)                                      eco (le monde, les choses)

La galaxie de l'autoformation : site de Philippe Carré à Nantes

 

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